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untitled place

13 juin 2006

1.

Monsieur Anglade,

    Vous êtes vous déjà demandé comment on pourrait vous joindre où que vous soyez ? Je m'adresse à vous de façon interrogative directe car j'ai une réponse, déclarative et indirecte, on dit qu'il faut y aller par quatre chemins. Mais il y en aura beaucoup plus pour vous joindre. J'ai une idée, comme en a des dizaines, des centaines, des kyrielles, qui vous traversent en un éclair, si vous ne l'attrapez pas vous la perdez, il ne restera que l'écume toute floue. Cette idée je l'ai saisie, parce qu'elle me plaisait. Un tas de sensations qui se déverse quand tu y réfléchis. On ouvre le barrage, tu es là, toi, sur le lac, les pieds englués, et le flot de sensations, il te pénètre comme ça, d'un coup, et tu restes, tu souris, c'est beau tout ça tu te dis, et après tu ne veux pas sécher, alors tu mâchonnes l'Idée toute la journée, il ne faut pas que je l'oublie, non pas elle, et tu cherches comment la faire sortir cette idée, parce qu'elle est encore coincée dans le plis de ton col, ou même sous tes cils, entre des doigts. Et si je vous écris, c'est parce que c'est vous qui allez faire sortir cette idée, Monsieur l'ingénieur. On m'a parlé de vous, j'ai découpé des articles dans des magazines, et vous êtes l'homme de l'idée. Je vous apporterais toutes les précisions ultérieurement, mais il faut que je cherche un peu les monceaux de l'idée.
J'espère avoir retenu votre attention, Monsieur Anglade, je vous prie de ne pas donner suite à ce courrier dans l'immédiat Il en serait d'ailleurs difficile, je ne vous laisse pas mes coordonnées.
    Cordialement,

PS : Je vous prie de m'excuser de n'avoir affranchi cette lettre, vous entrainant ainsi des frais pour la décacheter. Je vous dédommagerai dès que possible.



edit : il ne se passe rien. une sorte de prologue / j'ai changé l'avant dernière phrase qui ne voulait rien dire.



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11 juin 2006

i just wake up. sun through my window

la proximité des corps. dans la nuit, les mouvements n'étaient que des frottements dans l'air. lourd et compact. l'air. je marchais une bouteille à la main, vers la lune pleine, fuir.
bien sur je me retourne. qu'on me rattrape, que je glisse, qu'on ne crie pas.
approche. pourquoi l'alcool doit-il donner un goût particulier à ces nuits ? il fait nuit et clair/pleine lune.
assis, il n'y a rien à dire. ton corps encore frêle. ces années passées. il n'y a plus de désir, seulement dans les yeux. y trouver quelque chose/ esquisse de sourire/ rien/ détourne-toi.
10 ms.

appelle ça sommeil si tu veux. /*/


10 juin 2006

piece

A chaque fois que vais au cnsm, je ne peux m'empêcher de sourire. Ce lieu est beau. L'atrium, avec ces rosiers, ces arches, les chuchotements, la salle varèse, tu frissonnes, à cause de la clim ou de la pianiste en face de toi ? il y a aussi ce jardin en hauteur, avec des bancs en pierre, une vue sur les immeubles ocres de lyon, des personnes âgées qui bouquinent, et puis cette musique. Comme un calendrier de l'avent, derrière chaque fenêtre une surprise ; en haut à droite, mélodie de clarinette, tout en bas, musique de chambre, de l'autre côté, mezzo-soprano. Et d'autres instruments non identifiés. Assise sur un de ces bancs de pierre, j'écoute. Je me surprends à rêver de vivre ici, au milieu de cette musique. Alors me revient cette pensée "trop vieille - pas assez douée " et cette espèce de discrimination ne me révolte même pas. Cet univers n'est pas/plus pour moi. Je n'ai même pas tenté de voir E.D*, comme les autres années. Tourner le dos.
Lyon en vélo, j'aime. J'ai compris le sentiment de liberté qui t'envahit quand tu enfourches une bicyclette. Le vent contre ton visage, des enseignes à observer - clinique des machines à coudre - , des sourires à donner, aller plus vite que les voitures... filer / mon vélo trop sec avait un bruit assourdissant de mobylette, comme quoi /
Je suis revenue de cette journée avec un goût doux-amer, et des sucreries, coussins de lyon et macarons.
Et j'ai entendu une version géniale des Images de Debussy. A écouter dans l'obscurité.

* il faudra que j'écrive ça un jour. mettre au clair/un point final.


ps : je retrouve plaisir à jouer du piano. yeh.

7 juin 2006

23.50

Nous sommes le 7/06/06, j’aurais voulu écrire hier, parce que 06/06/06 c’est quand même la classe. Tercé gagnant. SAUF que je n’ai pas de tête. Vraiment vraiment vraiment.

Fait consternant, je suis incapable de visualiser par avance. Enfin depuis quelques temps. Evolution naturelle selon le modèle darwinien, m’imaginer l’après me tue. Parce que –paf- il suffit d’une prévision esquissée, et je m’emballe. A toute vitesse. A me dérouler un film, me créer une illusion « parfaite ». idyllique. A ce moment là, tout est bien. Sauf que lorsque survient le moment, . désillusion < déception < auto répugnance. Conséquence : on arrête et on change de méthode.

C’était une parenthèse.

Enfin pas tout à fait, je suis incapable d’assumer quoi que ce soit, c’est la fin de l’année, et ça prête bien à faire une psychanalyse/bilans/ e t c. ( la suite ne sera que déversement de paroles pathétiques je sens )

J’ai peur d’aller vers les autres et de créer des relations. Parce que j’ai horreur des pseudo-amitiés, « salut ça va  et toi a plus je t’adoore trop » . Qui bouffent du temps pour des banalités échangées. Perfectionnisme de merde . Se donner pour ceux qui vous tiennent à cœur, le peu que vous arrivez à donner, parce qu’il y a toujours toutes les autres exigences à remplir, toutes ces autres exigences, parmi lesquelles travailler et se donner bonne conscience,

  Et du coup, on en oublie parfois

de rester juste à côté de ceux qui en ont besoin,

décevoir et s’en rendre malade.

 

I disappointed, i hate that/me

 

Fin du déversoir, ou quand un blog a des fonctions non envisageables sur papier.

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